SOS homophobie, une association qui vient en aide aux jeunes.
SOS homophobie, une association qui vient en aide aux jeunes.

L’homophobie chez les jeunes, cela commence tôt ! Des mots blessants, qui ont un sens, qui sortent à tout bout de champ destiné à faire du mal. Dans les collèges et lieux fréquentés par les jeunes, c’est chose courante, voilà pourquoi il est nécessaire de faire comprendre à cette tranche d’âge que les mots ont un sens et peuvent faire très mal, et que les conséquences peuvent être irréversibles.

SOS homophobie intervient

SOS homophobie, association agréée par le ministère de L’Éducation nationale, met tout en œuvre afin de faire comprendre aux jeunes qui fréquentent les établissements scolaires qu’insulter son camarade de « tapette », de « travelo », de « gouine », peut être ressenti comme une injure très blessante. Les mots que surveillants et professeurs entendent quotidiennement dans les cours de récréation, ou encore dans les couloirs, gymnases et malheureusement, parfois en salle de cours, ressemblent bien souvent à la réalité suivante : « Grosse salope, sale gouine, t’as chaussures de tapette, tu chiales comme une gonzesse… »
Pour faire comprendre aux collégiens que ces mots-là, entre autres, ont un sens, l’association a une méthode qui peut convaincre et faire réagir les jeunes.

Voici à quoi ressemble une intervention type de SOS homophobie, face à des élèves qui sont en classe de troisième, sans cibler une zone précise de France.

SOS homophobie débute par la présentation de l’association et annonce son objectif : les choses sont dites clairement. Les élèves rassurés, on leur explique le sens du mot phobie, et ils peuvent ensuite participer. On invite ceux qui  le désirent à reporter au tableau les insultes les plus utilisées, les plus entendues, celles utilisées pour les garçons, puis celles pour les filles. Le tableau noir rempli est suffisamment explicite, chacun peut s’apercevoir de la gravité et du sens de ces mots-là.

Les insultes envers les garçons tendent à les féminiser tandis que ceux distribués aux filles vont dans un sens dégradant, niant à la fois leur humanité et, parfois, leur dignité.
Le tableau des insultes comporte aussi une rangée qui est destinée aux propos homophobes. Là, on retrouve des mots tels que « broute minou », « gros enculé » ou encore « lopette », « pédé », « sale gouine ». C’est prouvé, lorsque un jeune insulte l’autre, c’est sur la base de mots humiliants qui se référent à l’instinct sexuel.

La méthode de SOS homophobie a pour but de faire assimiler aux élèves que les mots ont un sens parfois très blessant. Que l’insulte soit lancée en classe ou ailleurs, c’est toujours l’orientation sexuelle qui est attaquée.

Les élèves finissent par comprendre que les mots qu’ils utilisent au quotidien pour insulter l’autre sont blessants, et quand bien même ils sont parfois utilisés de façon humoristique, celui qui reçoit l’insulte ne l’interprète pas forcément de la même façon. Ce que les élèves retiennent après l’intervention de SOS homophobie, c’est que les insultes qui, jusque-là, n’avaient pas de sens particulier, peuvent se révéler parfois plus durs que les violences physiques.

Une fois que les élèves ont compris cela, SOS homophobie conclut en prenant des exemples de personnes LGBT, et rappelle aussi les lois existantes contre les discriminations en tout genre. L’association met l’accent sur le fait qu’être gay ne nuit en rien en la citoyenneté, et que gays comme hétéros restent libres et égaux.
À ce moment-là, l’association invite chaque élève à penser à leurs connaissances gays, lesbiennes, trans : un ami, un voisin, un camarade des parents. Après cela, elle leur demande d’imaginer leur réaction s’ils utilisaient un des mots de la liste face à eux. Comment se sentiraient-ils ? Blessés, humiliés ?

Dialoguer est important

Il est important, pour SOS homophobie de faire comprendre aux enfants dès leur plus jeune âge ce qu’est l’égalité, et le pouvoir des mots. Mais en dehors des paroles des intervenants de l’association, parents, grands frères et autres adultes, devraient eux aussi expliquer, converser avec les plus jeunes, afin de leur faire prendre conscience que la discrimination est un acte qui peut préjudicier gravement un être humain. Aucune distinction ne doit être faite sur la base d’une couleur de peau, d’une religion, pas plus que sur une orientation sexuelle. Les interventions de SOS homophobie sont très directes, mais le but est de faire réfléchir afin de faire avancer les mentalités. En général, cela porte ses fruits !

5490cookie-checkHomophobie chez les jeunes, il faut dialoguer
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Ecrit par

TonGay.com

Je suis développeur web & référenceur passionné par le monde du web. En 2006, j'ai crée TonGay.com, un site de rencontre gay entièrement gratuit pour permettre à la communauté LGBTQ+ (gay, lesbienne, bi, trans et queer) de pouvoir discuter et se rencontrer en toute liberté.

J'ai crée ce blog pour vous informer et donner des conseils en abordant l'actualité gay et en rédigeant des articles sur les sujets LGBTQ+ qui vous intéressent.