Après le lourd débat sur le mariage pour tous dans l’Assemblée nationale et dans le pays, un autre débat voit le jour pour la procréation médicalement assistée (PMA). Une grosse majorité des Français seraient contre la PMA. Quels sont donc les arguments avancés par les opposants à ce type de projet ? Pourquoi un si farouche avis sur cette possibilité d’obtenir un enfant pour les homosexuels ? Tentons de comprendre ensemble cet enchevêtrement de jugements, de préjugés, de peurs, de focalisation culturelle et sociétale…
Une majorité de Français contre la PMA
Tout d’abord, débutons par le commencement : le mariage pour tous. Si les Français sont en majorité pour, ce n’est pas le cas pour la PMA. Effectivement, même si notre pays a adopté bien difficilement la loi du mariage homosexuel (mariage pour tous), avec des débats houleux à se déchirer les neurones, incluant des prétextes plus ou moins justifiables, la PMA était déjà dans les cerveaux des opposants au moment (et avant) de l’adoption du texte. Ce débat est donc une suite qui pourrait être affublée du terme « logique »…
Eh oui ! La procréation médicalement assistée était justement un des éléments déclencheurs de l’hostilité au mariage homo, sachant pertinemment que le sujet de la PMA serait traité ensuite. Même si le point le plus sensible reste la PMA, il s’agirait donc d’une peur de voir les homosexuels devenir parents, quel que soit le procédé, comme la GPA (gestation pour autrui). Mais, quels sont les arguments ?
La religion contre la PMA ?
Certains diront que les médecins se prennent pour des dieux, mais il semblerait qu’il ne soit pas question de jouer aux savants fous dans ce cas précis, puisqu’il s’agit simplement d’utiliser ce que la nature nous donne, sans en modifier le fond. Comme le disent si bien certaines religions, nous ne sommes que chair et sang, rien de plus, les médecins ne font qu’utiliser nos « attributs » afin d’aider ce que la nature à parfois un peu « bâclée » sur certains individus. Rien de bien spectaculaire pour notre dite « civilisation civilisée ». Notre âme (pour les croyants) n’est pas liée à notre corps, qui lui, finira en poussière, selon leurs propos. Il n’existe donc aucune gravité à aider notre corps charnel « inutile » à procréer ;-)
Certaines religions, peu importe laquelle (là n’est pas le débat), est certes, le pôle des revendications, du moins, indirectement. C’est par elle que sont forgées, plus ou moins, les mentalités de certaines personnes, et certaines populations. D’autant que de grandes personnalités religieuses sont farouchement opposées, et défendent justement l’opposition en brandissant les textes religieux mentionnant que la procréation doit rester dans l’optique d’un couple à la vie conjugale basée sur l’homme et la femme, ce qui à pour effet de réveiller les communautés concernées.
Le couple homosexuel ne serait pas réellement un élément négatif pour la religion, même si certaines sont intervenues malgré tout contre le mariage homo, mais la PMA, quant à elle, est bien le plus gros du problème. La masse des interventions religieuses lors de l’adoption au mariage pour tous provenait, comme il est mentionné plus haut, de la PMA qui était, de fait, la suite logique à venir. Mais, qu’est-ce qu’un couple « standard » ? Normalité, conformité, standardisation… Tout ceci serait donc une simple question d’une vision sociétale crée par un formatage culturel (aie ! la prise de tête…) ?
Le procédé PMA, « ce n’est pas naturel » ?
Beaucoup de gens parlent en ces propos : « ce n’est pas naturel », signifiant que c’est quelque chose qui sort de l’ordinaire, qui n’est pas habituel, non conforme aux standards, contraire à la vision globale humaine, hors normes… Mais, qu’est-ce qui définit ce qui est naturel, ou ne l’est pas ? Malheureusement, on en revient au même point, c’est à dire, la société. Cette expression très ambiguë ne fait qu’accentuer le malaise, ne fait qu’augmenter l’incompréhension et par conséquent, oppose les gens.
Ce qui parait naturel pour l’ensemble des gens semble émaner d’une simple vision de la normalité construite par la vie de tous les jours, de l’éducation, bref, d’une culture construite par… la société. Mais, « c’est le chien qui se mort la queue », car la vision sociétale est fondée par la culture, qui elle-même est fondée par la vision de certaines personnes ayant eues une éducation fondée par… STOP ! Vous comprenez que cela ne veut rien dire et tout dire. Sommes-nous donc formatés ? Peut-être, car dès que les choses changent, évoluent ou encore, vont à l’encontre de la vision de la société et de notre culture, ceci provoque étonnement, colère, incompréhension, peur, suspicion…
D’autres personnes, dans le même sillage, faisant l’amalgame avec le terme ambigu, je cite « ce n’est pas naturel », pensent que ceci est donc contre nature. Parlons donc de la nature… Serions-nous égocentriques au point de prétendre que la nature doit être comme notre vision sociétale ? La nature évolue, change, mute, se transforme, s’adapte et n’est certainement pas liée à notre culture, même si nous la poussons parfois à modifier son comportement. Elle est une entité indépendante de notre vision sociétale et culturelle, et n’a certainement pas d’avis sur le sujet de la procréation assistée par les homosexuels. De plus, à maintes reprises, elle a démontré qu’elle pouvait réserver des surprises, comme la reproduction asexuée, la mutation des sexes… Qui n’est pas naturel dans cette histoire ? La reproduction a été créée ainsi dans le but de « faciliter la reproduction », mais cela ne signifie pas qu’une évolution est possible, tout comme le fait la nature.
Le mariage homme femme, le standard du couple, la façon d’éduquer les enfants… tout ceci ne se résume qu’à une vision humaine, à une culture… Bref, ne se résume qu’à la société, et ne concerne aucunement la nature… La conformité, la standardisation, la convention, l’éthique… sont des éléments qui eux-mêmes n’ont pas de standards, puisqu’ils changent avec le temps… Finalement, tout change !
PMA et égoïsme ?
Il est parfois question d’une grande lenteur, d’une grande attente pour la procréation médicalement assistée pour les couples hétéros et certains prétendent qu’une légalisation de la PMA pour les homos risquerait d’augmenter ces délais. Certes, c’est possible, mais cela n’est pas la faute des homosexuels, mais la faute d’autres facteurs. Puis, à y réfléchir, cela pourrait être un peu égoïste d’empêcher une législation sous le seul prétexte de passer avant eux, non ?
Un élément suscite toutefois une éventualité désagréable : la possibilité de tomber amoureux de « notre propre sang ». Certes, l’accumulation de la PMA peut amener à ce genre de situation, mais pourquoi diable, seuls les homosexuels seraient-ils concernés ? Dans ce cas précis, supprimons alors la PMA définitivement, et ce, pour tout le monde, et peu importe le procédé de procréation, puisque le risque existe, qu’on soit homosexuel ou non. Pourquoi les hétéros seraient-ils privilégiés ? N’est-ce pas là de l’égoïsme, allons nous voter une loi simplement pour nous privilégier ? Quelle belle civilisation !
L’augmentation de la procréation médicalement assistée est un risque, mais sachez qu’avec le temps, au vu d’une fertilité de plus en plus fébrile dans le monde hétérosexuel, il y ‘aura de toute façon une augmentation au fil des années, avec ou sans homosexuels. Malgré tout, homo ou non, ce phénomène d’augmentation des risques de rencontres consanguine est bien réel, c’est un fait, nous sommes d’accord sur ce point. Il semblerait toutefois que le gouvernement ait déjà pensé à cette problématique en limitant certains facteurs.
Cher ami,
Merci pour cet article. Je pense que le rapport entre la nature et la culture n’est pas vraiment explicité.
Par exemple, la pudeur. Il existe différentes manifestations de la pudeur (le visage voilé, les seins cachés, mais aussi la chasteté dans les propos, etc.) mais la pudeur en tant que telle est inhérente à la nature humaine. Y a-t-il des civilisations impudiques ?
Là où je veux en venir, c’est qu’il y a un fond commun qui se reporte à la nature humaine, et qui transcende les cultures.
Ce qui n’est pas admissible, à mon avis, c’est lorsque la société veut aller contre les lois naturelles, dans la mesure où cette loi naturelle (en ce sens, loi ne veut pas dire « contrainte », mais « fonds commun ») fonde l’être humain dans tout son être. Préserver ce fonds commun dans le domaine de la vie et de la santé : n’est-ce pas là une définition de la bioéthique ?
Sur le sujet que vous abordez, qui touche à la personne humaine, un point de départ est toujours il me semble la préservation de celle-ci. À partir de là, on peut construire tout ce qu’on veut. Pourvu que ce fonds commun naturel qu’est la personne humaine soit préservée, dans toutes ses dimensions (y compris psychologique), et dès le début de son existence. Pour cela, il faut en revenir à ce que disaient nos anciens (je pense à Aristote ou saint Augustin, pour prendre les ‘tops of the best’) qui considéraient que l’embryon était un être humain « en puissance », donc un être humain (sinon d’ailleurs, qui peut décréter à partir de quand on devient un être humain ?).
La PMA, à ce titre, dans son principe même, pose un énorme problème, mais que nous ne désirons pas voir tant la pression de la revendication des droits est forte dans notre culture : celui des embryons surnuméraires ; que deviennent-ils ? Les parents, sollicités chaque année après avoir eu accès à la PMA, ne parviennent pas à décider de les supprimer, car ils pressentent bien (s’ils ne le savent pas déjà) que ces êtres vivants fécondés sont des êtres humains, si petits soient-ils.
En ce qui concerne les couples qui ne peuvent avoir d’enfant (infertilité), on peu aujourd’hui se tourner vers d’autres techniques médicales, il est vrai encore peu connues (naprotehnologies), qui présentent deux immenses avantages : elles produisent de meilleurs résultats que la PMA (FIV…) – eh oui – , sans le gros problème éthique posé par la PMA. Alors, en 2013, pourquoi choisir la PMA ?
Parce que maintenant, il y a la question de l’adoption par les couples homosexuels. (Mais les couples hétérosexuels pourraient, eux, se passer de la PMA.) Mais cela pose un nouveau problème éthique : celui des troubles de l’identité et de la filiation, quasiment parfaitement ignoré de nos contemporains aujourd’hui, dont l’enfant aura à souffrir (quoi que l’enfant, devenu adulte et trié sur le volet par les media, en dise). Le refus de voir est total. Qu’est devenue notre liberté de conscience ?
Vous parlez de religion. Vous avez raison, en creux : pour les catholiques, les juifs et les musulmans : l’enfant n’est pas un droit. C’est tout l’inverse. Il se reçoit comme un don de Dieu. Ce n’est pas du « fatalisme » car il est bon de contrevenir aux « pannes » techniques rencontrées par de plus en plus de couples…
Mais en exigeant désormais des enfants envers et contre tout, au seul motif de l’égalité, revendication absolutisée produite par la société, on contrevient à la nature. Ce n’est pas acceptable. Bien amicalement, EasyDoor.
La religion et le droit de la Nature ne vont absolument pas de pair.
Un des arguments les plus éculés et les plus faux consiste à dire que l’homosexualité est « contre nature ». Précisément elle ne l’est pas, elle est naturelle au contraire, et même très puissamment intinctive, mais bon : faisons comme si !……faisons comme si l’homosexualité était CONTRE nature. Que dirait alors l’Eglise à ce titre ?
Eh bien absolument RIEN. L’argument « contre nature » est un argument profane, paien, mais aucunement religieux. La religion consiste très précisément à élever l’homme au dessus de sa condition. la religion est le premier acte humain par lequel l’homme a mis la nature au pas.
La nature sexuelle de l’humanité est d’assouvir son désir, et le désir est pluriel. Toute l’éducation religieuse consiste à créer le mal moral dans la nature pour éloigner l’homme de la nature en le rendant maitre de ses désirs, parfois jusqu’à les nier ou à les étouffer dangereusement, et c’est là que la tradition profane, a-religieuse et qui défend son désir, intervient , en général en inventant une divinité de substitution , archaique, néanderthalienne, le Dieu Nature , ou qu’un philosophe moins primaire tourne la difficulté en avançant au lieu de revenir en arrière( Niezsche et le surhomme au delà du bien et du mal, c’est à dire au delà de la Nature à maitriser ).
Si les Eglises chrétiennes et toutes les autres condamnent l’homosexualité, ce n’est JAMAIS au titre qu’elle n’est pas naturelle, mais parce qu’elle serait contraire au projet de Dieu pour l’homme. L’Eglise peut « sauver » l’ame d’un homosexuel si celui ci reste fidèle à la loi de Dieu et ne passe pas à l’acte; l’homosexuel ne peche que par son inconscient, mais sa pensée consciente est homophobe en ce sens qu’il bannit le passage à l’acte . La beauté et la grandeur de la religion consiste précisément à permettre à l’homme homosexuel de vaincre sa Nature ! le paradoxe est que cette présentation, qui est parfaitement fondée et belle, est également celle qui engendre les monstres homosexuels homophobes les plus refoulés : il faut avoir de la merde dans les yeux pour ne pas voir que benoist ratzinger fut de cet acabit. il y a des gens chez qui « ça se voit » qu’ils sont doux et maniérés. Ben là, les cathos n’auraient rien vu ! Bon ! n’empeche qu’un contre nature peut être pape et est reconnu comme tel ! Le Saint Homme ne sera jamais pour moi qu’un refoulé de première bourre, une victime de l’étouffe chrétien, la première entre toutes.
Les penseurs dignes de ce nom, philosophes ou théologiens , pour une fois unis dans le même combat, sortent ensemble leur révolver au seul mot de Nature avec un N.
dans la suite , on peut aborder maintenant les arguments sérieux
Sur quoi baser l’interdiction de la PMA ?
La Nature n’a aucun droit la dessus, elle est écartée aussi bien par tous les philosophes que par tous les théologiens.
L’argument moral est aussi une tarte à la crème fourguée par les théologiens qui ont profité du débat sur la PMA pour radoter leur petit refrain sur l’égoisme. Sans importance : l’enfant est-il un droit, y-a-t-il un droit à l’enfant : oui. Pourquoi n’y en aurait-il pas ? parce qu’il y a des devoirs etc….certes, toute morale est batie sur les limites de notre propre liberté et de nos propres droits individuels, à commencer par la politesse qui consiste à renoncer à son droit à s’asseoir par exemple. Pourquoi lers hétéros ont-ils des enfants : par pur égoisme, c’est tellement évident que je n’insiste pas. rentrer dans des objections à ce sujet, c’est prendre un risque majeur d’interdire beaucoup de procréations : « c’est une chose que de donner la vie, et si tu n’as pas les moyens de la donner en n’assurant pas à ton enfant les moyens d’avoir une vie satisfaisante, ne la donne pas ». J’ai oublié l’auteur de cette phrase, c’était un grec plusieurs siècles avant JC. Principe admis même chez les animaux qui ne se reproduisent pas en captivité d’ailleurs , …..mais probablement pas pour des raisons « morales ». Si on n’a pas les moyens de rendre un enfant heureux, on ne doit pas avoir d’enfant.
Sont alors interdit d’avoir des enfants :
les chomeurs, les noirs dans les pays blancs,les esclaves, les repris de justice etc…les endettés, les illétrés. On ne compte pas les gens qui ont des enfants sans se soucier de leur avenir et qui justifient la procréation sur le seul bienfait protecteur mais illusoire de l’amour des parents.
On ne voit absolument pas pourquoi on avancerait un egoisme uniquement contre les homosexuels quand ils veulent avoir un enfant sans s’être préoccupé du sort de l’enfant.
Alors quoi d’autre ?
L’hostilité intelligente est de nature politique et psychologique.
Changement de la loi sur la transmission du patrimoine et organisation sociale fortement bouleversée…..
Mise en avant de troubles IDENTITAIRES pour l’enfant.
Les homos font complètement l’impasse sur le trouble identitaire au titre que la discrimination dont ils sont victimes serait un argument suffisant pour valider la PMA. Belle erreur, il faut savoir répondre aussi à cette objection majeure. Je n’en dirai pas plus pour le moment, épousant la stratégie communautaire de ne pas évoquer le sujet ( et je ne suis pas sûr que ce fut un choix intelligent ). Ce n’est pas pour rien si les cathos et les tenants de la tradition ont investi en masse toutes les facs de psycho depuis 40ans, il n’y a plus de séminariste qui étudient l’âme, il y a des psychologues qui étudient l’inconscient.
heureusement que nous, , les nouveaux théologiens , sommes là pour tourner la page du grand livre de la religion en la repensant autrement. Freud a éclairé le désordre, ses héritiers ont voulu tout remettre en ordre. Mmmhhh ! Ils s’y prennent comme des astronautes qui vont en ligne droite sur une patinoire : esprits obtus qui vivent en 3D et regardent sur un plan plat.
Comme le dit Jimpix, l’important n’est pas le mariage du moment où l’on s’aime.
La seule question que je puisse me poser actuellement, si il y a adoption, un enfant appelle ses parents, deux fois papa ou deux fois maman?
C’est de l’identité de l’enfant à laquelle je pense.
l’Identité de l’enfant! voila sur quoi il est important de réfléchir.
l’enfant ne peut pas se défendre et donner son avis raison pour laquelle il existe une loi pour défendre son intégrité. Un enfant qui grandit voyant deux pères ou mères a de fortes raison d’être influencé par ses parents adoptif sans compter que sur le plan éducatif sa vie peut en être troublé. Une grande personne on me dira que oui elle est en mesure d’assumer ses choix mais un enfant c’est pas le cas encore qu’on le choisit pour l’adopter indépendamment de sa volonté jusqu’à un certain age
si on est cohérent, la rupture de la filiation est lié au don de gamète et non à l orientation sexuelle des parents donc si la filiation est le problème, il faut interdire la pma pour tous sinon c est de l homophobie quant le pere est stérile et que la mère pratique une pma le géniteur n est pas le père HOMOPHOBE Je vous salue