Un article atypique, particulier, qui renoue un peu avec la base de mes habitudes. Un mélange curieux qui pourrait surprendre certaines personnes habituées à me lire et suivant régulièrement la petite vie de mes articles. Effectivement, il fut un temps ou l’écriture de romans (non publiés) était une passion, et je vais donc m’amuser un peu avec vous, si vous me le permettez. Remarquez, vous n’avez plus le choix maintenant que vous êtes là, ici présent, à lire les premières lignes ;-) Toutefois, même si cet article débute étrangement, il se veut utile, puisqu’il traite d’un sujet intéressant, du moins, semble-t-il.
L’univers trouble d’une vie trouble !
Quel drôle de titre ! Que se passe-t-il, une info, une loi vient de sortir ? Non ! Et avant de commencer, sachez, comme mentionné plus haut, qu’il s’agit d’un « jeu », n’ayant aucun intérêt personnel derrière, ni aucun objectif. En bref, un délire passager pour changer, car j’aime le changement (indice !)
Chut, ça commence ! Asseyez-vous et écoutez (oui, bon ! Lisez…)
Qui n’a jamais rêvé de changement ? Voilà une réponse toute faite, travaillez longuement à l’avance. Simple, efficace et sans détour… même si l’impact n’avait pas une réelle valeur ! Ouais ! Ma belle phrase n’a pas servi à grand chose… j’aurais pu faire mieux ! J’aurais pu apprendre un texte par cœur, me préparer mieux que ça. Mais, tout bien réfléchi, quelle aurait été la meilleure phrase permettant de me faire entendre ? Et puis, comment aurais-je pu me préparer ?
Voilà une journée comme une autre, le ciel bleu azur et ensoleillé. Un soleil chaud et brulant caressant de ses rayons la mer calme en cet été caniculaire. Assis, là, les pieds en éventail, faisant glisser le sable entre mes orteils… je contemple ce paysage et me rappelle !
Hier ! Sale journée ! Le cerveau en ébullition, la chair de poule, et… cette conversation avec ma moitié. Qu’allons-nous faire maintenant ? La mort de nos projets d’avenir, la mort d’une conversation ayant terminé en séisme verbal. Et eux, là, assis à table, ils imaginaient, ils fondaient de nombreux espoirs, et n’ont pas su faire face à l’un de nos deux enfants encore à table et se sont dérobés par la petite porte. Oui, fichu repas, car la journée, je l’ai passé à trainer dehors ! Finalement, ce n’était pas si mal que de s’évader en dehors de cette mélasse d’incompréhensions.
Perdre quelqu’un, c’est dur ! Mais en cette après-midi, j’ai perdu bien plus qu’une seule personne ! Marchant et réfléchissant, l’hôtel était l’endroit idéal pour se reposer et laisser retomber la tristesse et la colère de tous. Une nuit agitée et pleine d’interrogations. Comment ai-je pu en arriver là ? Qui aurait pu prévoir un tel évènement dans notre vie ? En y repensant, les souvenirs s’enchainent et expliquent quelque peu ce que nous vivons actuellement.
Tout a commencé il y a bien longtemps ! Ça me revient maintenant ! Les odeurs troublantes, les regards furtifs, les présences désirées… Quelques indices qui auraient, peut-être, pu m’aider. Cet espacement entre chaque évasion nocturne… l’envie n’était pas là et ma moitié restait frustrée. Et, ce parfum m’enivrant, m’attirant, mais sans jamais m’alarmer. Le bonheur de voir cette personne, la tristesse modérée à chaque départ. Les neurones en agitation sur la vie et ses chemins sinueux… Bref, maintenant que j’y pense, mon cerveau tentait de me raisonner et je ne comprenais rien.
Maintenant que le cataclysme familial est passé, après ma nuit d’hôtel et cette belle journée sur le sable, je m’en vais ce soir retrouver le bonheur tant attendu, caché et qui se voulait bien tortueux pendant de longues années. Je vais passer le seuil de la porte et m’oublier dans des bras auquel je n’aurais jamais osé me reposer par le passé. Toutes ses années à penser que j’étais moi, alors que j’étais une autre personne. La chimie ne trompe pas, si le cerveau, lui, me jouait des tours.
Un frisson, une odeur, et l’envie d’être proche de cet amour interdit n’ont fait que me conforter dans mon choix d’avancer au-delà du seuil de sa porte. Me voilà, loin de la plage,du sable et du soleil ! Je suis à ses côtés, sans parler, tout en pensant à tout ce qui s’est passé depuis hier. On se regarde, on s’interroge encore… du moins, moi, car de son côté, son esprit est très clair ! Quelle chance !
Fort heureusement, mes enfants, dont l’un n’était pas avec nous à table cet après-midi-là, car chez un ami, ont compris et acceptent mon soudain changement d’orientation sexuelle. Me voilà donc différent de ce que j’étais et une nouvelle vie commence sans mon ex, et sans ma belle famille, présente ce jour tendu de la révélation, de ce coming-out où ils n’ont rien compris !
The end
Explications :
Bon sur ce petit délire, exprimant clairement le problème sur la fin, il n’est pas dévoilé s’il s’agissait d’une fille ou d’un gars. Il ne s’agit là, bien entendu, que d’une fiction, et est invité, toutes les personnes à s’exprimer sur le changement d’orientation sexuelle en cours de vie.
Dans ce cas précis, il s’agissait d’une personne mariée, avec deux enfants… dont un avec qui j’ai joué un peu pour le suspens (il n’est pas mort hein…) Enfin, on apprend à la fin qui étaient ces mystérieux « invités » à table (la belle famille).
Ce cas, plus ou moins similaire, peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, qu’il finisse dévoilé ou non dévoilé, que le changement soit opéré ou non. Bien souvent, le cas d’un changement d’orientation s’effectue par une frustration réelle, car parfois, l’individu refuse d’accepter un tel bouleversement et d’accepter son homosexualité.
À vous la parole ! N’hésitez pas à participer si vous avez ou êtes dans une telle situation.
quelle sensibilité à fleur de peau et aussi quelle réalité
bonjour,
oui l’orientation sexuelle est bien une chose que l’on ne peut pas décider de contourner, je suis moi-même dans une situation quasiment similaire, vie pacsé avec femme et deux enfants que j’aime malgré tout, mais jamais cette orientation homosexuelle que j’ai vécu avant, la soit-disant normale d’hétéro, n’a disparu de mes envies, au contraire, tous les moments que j’ai vécus et ceux dont je n’ai jamais osé vivre resurgissent au fil des années au point de ressentir une attirance beaucoup plus prononcée envers les mecs jeunes, ce qui est encore plus frustrant vu mon âge (48 ans aujourd’hui)
j’ai toujours eu du mal à faire l’amour avec une fille, la seul possibilité que j’ai trouvé pour arriver à prendre aussi mon pied est de penser à un ou deux mecs avec qui j’ai eu des relations ce qui rend la relation hétéro relativement frustrante…
depuis que je suis avec ma femme elle a toujours ressenti un malaise entre nous malgré le fait que l’on fasse l’amour plusieurs fois par jour au point qu’elle m’a souvent suggérer de faire un break, de prendre un peu de recule, ce que j’ai toujours refusé sachant que je ne serais jamais rien sans elle… je l’aimais je pensais être capable d’être normal et d’avoir des enfants que j’avais envie d’avoir vu que j’ai toujours adoré les gosses… on a eu un garçon qui a 20 ans aujourd’hui, puis une fille qui en a 10.
pendant toutes ces années elle m’a souvent suggérer cette séparation que j’ai toujours combattu jusqu’au jour où en promenant le chien la nuit pendant une période de chômage j’ai rencontré un mec qui faisait son service militaire pas très loin, il venait là parce que c’était un lieu de rencontre, lieu que j’avais soupçonné quand même, et j’en ai rencontré un autre puis un autre… jusqu’à ce qu’un jour on déménage, le jour de mon anniversaire j’ai dit à celui que j’ai le plus apprécié, avec qui j’aurai bien aimé continuer, qu’on se verrait plus vu que je partais…
j’ai pas tenu longtemps non plus, les soirs en rentrant du foot avec des potes je faisais un détour pour me rendre sur ce lieu où je l’ai jamais revu, mais où j’ai fait d’autres rencontres sans jamais trouver celui qui me plairait assez pour qu’on se côtoie toujours, ce qui aurait peut être donné un petit équilibre à ma vie vu que mon attirance aurait été comblé… enfin c’est ce que je pensais…
les envies d’éloignement que ma femme me posait tout le temps et ses réactions ont eu raison de ma détermination à ne jamais accepter, depuis un peu plus de deux ans je lui ai dit qu’un jour je partirais si elle continue et aujourd’hui je suis sur le départ, mais à 48 ans trouver un mec qui me plaise, le plus jeune possible vu mes difficultés à avoir une sexualité fonctionnelle avec ceux de mon âge, est de plus en plus difficile autant que pour elle car on est tous deux quadragénaire…
non ça ne vaut pas le coup de fonder une famille et d’avoir des enfants même si tu les adores et que tu fais tout pour les rendre heureux…
ta vie frustré fait du mal à toi comme à ceux qui t’entourent…
aujourd’hui le sujet politique qui divise les français sur l’homosexualité devrait être expliqué comme ça pour que tout le monde comprenne que l’on a pas décidé d’être comme on est, c’est la nature…
on ne peut rien y faire à part faire du mal à ceux qui le vivent…
Pascal
Rien d’imaginaire ce récit! Que du vécu!
Bonjour,
Je viens de lire votre article, en diagonale, j’avoue, mais que je trouve très bien. Vous devez écrire un petit e-book fiction ou policier pour commencer, c’est sûr que vous obtiendrez beaucoup de fans. Bon courage et à bientôt.